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10 astuces de pro pour vous faire entendre par vos enfants

Voici quelques conseils de Gilles-Marie Valet, pédopsychiatre et auteur de Se faire obéir sans (forcément) punir.

5 mins de lecture

Chaque jour, c’est la crise au moment d’habiller votre enfant ou d’aller prendre le bain. Impossible de vous faire obéir...

Pour éviter que ces moments ne durent, voici quelques conseils de Gilles-Marie Valet, pédopsychiatre et auteur de Se faire obéir sans (forcément) punir.

L’obéissance n’est pas innée

Ce qu’il faut savoir en premier lieu, c’est que l’obéissance ne va pas de soi. Elle se développe au fur et à mesure que l’enfant grandit. Pendant une longue période de sa vie, il va vers ce qui lui fait plaisir, répond à ses envies et à ses pulsions. Peu à peu, il va apprendre à les gérer et va surtout prendre conscience qu’obéir lui apporte quelque chose de plus important que son désir immédiat.

1. Adaptez votre demande

Pour qu’un enfant vous obéisse, il faut se rendre compte de ce qu’on lui demande. Vous ne pouvez pas exiger d’un enfant de 2 ou 3 ans la même chose qu’un petit de 6 ans. Il faut donc « accorder les exigences parentales avec ce que l’enfant est capable de faire », explique Gilles-Marie Valet.

2. Définissez des règles

L’enfant peut commettre une bêtise, car il ne sait pas ce qui est interdit. L’idée est donc de définir des règles, globales, qui sont finalement des valeurs humaines. « Tout ce qui peut te faire du mal est interdit. » « Tout ce qui peut faire du mal, de la peine à autrui est interdit. » Au fur et à mesure de ses expériences, votre enfant pourra préciser ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas.

3. Encouragez-le

L’obéissance se développe en même temps que la capacité de l’enfant à réaliser des choses. Il prend du plaisir dans ce que vous lui demandez de faire. Il sera donc plus enclin à vous obéir. Si vous lui demandez : « Peux-tu ranger ce jouet dans ta chambre s’il te plaît ? », et qu’il s’exécute, félicitez-le. Grâce à vos encouragements, vos câlins, il sera fier et répondra favorablement à vos prochaines demandes.

4. Employez des ruses

Entre 18 mois et 2 ans, l’enfant entre dans la période du « non ». « C’est une étape importante et il va naturellement s’opposer, mais cette désobéissance fait partie de son développement. Elle tout à fait normale », rappelle Gilles-Marie Valet. Pour éviter les conflits, un conseil : rusez ! Employez la technique du choix illusoire. Au lieu de lui dire : « Mets ton pantalon ! », demandez-lui : « Tu veux mettre ton pantalon rouge ou bleu ? » Il ne peut répondre ni par oui ni par non. Mais cette formulation lui permet tout de même d’affirmer son caractère, de développer sa personnalité.
Autre subterfuge : plutôt que d’asséner un « non » définitif à votre enfant, formulez plutôt votre refus de la manière suivante : « Non, pas maintenant/pas tout de suite, tu auras un bonbon plus tard. » L’important est d’associer le « non » avec quelque chose qui atténue la frustration.

5. Formulez positivement vos phrases

Vous posez des limites à votre enfant, qu’elles soient réelles ou symboliques. « Poser les limites, c’est aussi définir ce qui est autorisé », précise Gilles-Marie Valet. Plutôt que de lui dire : « Je t’interdis d’aller jouer sur la route », vous pouvez lui dire : « Tu vois, tu as tout cet espace pour jouer : le jardin, la cour… ». Dans le cas contraire, vous ne faites que pointer ce qui est n’est pas autorisé et vous renforcez la tentation de transgresser l’interdit. L’idée est d’attirer son attention sur ce qu’il a le droit de faire, ce qui permet de cerner implicitement ce qui est interdit.

6. Utilisez des marqueurs de temps

Votre enfant ne veut pas aller au bain ? Pourtant une fois dedans, il ne veut plus en sortir. Il n’est pas encore capable de prévoir le plaisir qui l’attend. Pensez donc à anticiper ce moment : « Tu sais le bain, c’est dans cinq minutes ». Pour les petits, utilisez des marqueurs de temps : une grosse horloge (quand la grande aiguille sera là, c’est fini), un sablier, une minuterie, etc. Cela détourne l’attention du parent : « Ce n’est pas moi qui te dis d’aller au bain, c’est l’horloge », s’amuse à dire Gilles-Marie Valet. Vous pouvez utiliser le décompte dans d’autres contextes : « Plus que trois tours de manège, plus que deux tours, plus qu’un tour… »

7. Anticipez !

Petit, votre enfant n’est pas en mesure de généraliser l’interdit. S’il met ses doigts dans la prise du salon, vous lui dites « non ». Il arrêtera, mais il peut recommencer dans la chambre, car pour lui, c’est différent. Pensez donc à expliquer et à anticiper ce qu’il n’a pas le droit de faire : « Je t’ai dit "non" pour cela, car c’est dangereux et c’est aussi valable pour tel et tel endroit. »

8. Répétez les choses

Cela est parfois fatigant, vous avez répété dix fois la même consigne, mais il fait la même bêtise. « Sachez que l’obéissance s’apprend au même titre qu’une leçon, expliquer Gilles-Marie Valet, il faut donc répéter plusieurs fois les règles pour les retenir, c’est tout à fait normal. »

9. Ne criez pas

Rien ne sert de vous énerver. Posez les choses clairement, soyez ferme, haussez un peu le ton, mais ne criez pas. Expliquez-lui aussi pourquoi vous refusez : « Tu risques de te faire mal », « C’est un endroit dangereux »… Si la colère monte, passez le relais à l’autre parent. Si ce n’est pas possible, dites-le à votre enfant : « Là, stop, tu t’assois dans le canapé trois minutes, et quand on est calmés, on en reparle. » Prendre conscience que la colère monte va déjà vous permettre de ne pas y céder.

10. Ne critiquez pas l’enfant, mais l’action

Il faut être vigilant dans la manière dont vous exprimez les choses. Evitez de dire « tu es un menteur » par exemple, car cela risque d’enfermer l’enfant dans une identité dont il aura du mal à se départir. Ne remettez jamais ses compétences en question. Les phrases comme « tu es bête » sont à proscrire. Mettez plutôt l’accent sur la bêtise commise : « Le vase a été cassé, ce n’est pas bien. Je t’avais dit ne pas jouer au ballon dans la maison. Tu ne joueras donc plus au foot ici. »

Pour aller plus loin : Se faire obéir sans (forcément) punir, Gilles-Marie Valet, éditions Larousse.

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