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Comment gérer les caprices ?

Votre enfant fait beaucoup de caprices ces derniers temps. Pas toujours facile de savoir comment réagir.

5 mins de lecture

Votre enfant fait beaucoup de caprices ces derniers temps. Pas toujours facile de savoir comment réagir. Mais qu’est-ce qu’un caprice exactement, comment les éviter et comment y faire face. Nos réponses avec Didier Pleux, psychologue, psychothérapeute et auteur de Petits caprices et grosses colères.

Qu’est-ce qu’un caprice ?

Un caprice n’est pas une manipulation perverse de l’enfant contrairement à ce que beaucoup de parents pensent. Voilà pourquoi Didier Pleux n’aime pas particulièrement ce terme.
« Il faut comprendre que pendant longtemps, l’enfant est dans ce que l’on appelle le principe de plaisir immédiat. Il ne peut pas comprendre qu’il peut différer son plaisir », explique Didier Pleux. « Les adultes ont déjà du mal à accepter de repousser une action, d’anticiper, alors imaginez un enfant ! » s’exclame-t-il. Il veut donc les choses tout de suite : j’ai faim, je veux manger immédiatement.  

Le principe de l’éducation repose justement sur la capacité à amener son enfant à accepter le fait que tout n’est pas plaisir immédiat. « Tu ne peux pas tout avoir tout de suite dans la vie, et tu n’es pas tout seul. » Ce sont les deux fondements éducatifs que les parents doivent transmettre. Il va ainsi petit à petit comprendre qu’il peut avoir beaucoup de satisfaction sur le moyen et long terme.
C’est ce qui s’appelle passer du principe de plaisir immédiat au principe de réalité.

L’importance de l’autorité en amont

Selon Didier Pleux, « quand un enfant en arrive à faire plein de petits caprices, c’est qu’il n’y a pas eu d’exigences de la part des parents en amont, et qu’il y a eu plein de petites transgressions au cours de la journée ». La relation entre parents et enfants est une sorte de contrat. Ce ne doit pas être tout pour l’enfant. Ne pas le laisser monopoliser la parole pendant le repas, jouer avec lui un temps sans pour autant passer la journée à répondre à toutes ses demandes, lui demander de rapporter son bol dans la cuisine après le petit-déjeuner… « Si l’enfant a eu les pleins pouvoirs toute la journée, comment voulez-vous que le soir venu il en soit différemment ? »,demande Didier Pleux. Votre enfant refusera donc d’aller au lit, de manger ses légumes, etc.

« Quelques petits caprices, c’est normal, ils tentent tous d’être dans le plaisir immédiat, mais une multitude de petits caprices prouvent une très grande intolérance aux frustrations », conclut-il.

Les solutions de Didier Pleux

Éviter les « 5 S »:

  • Surstimulation : ne pas faire tout le temps des choses avec votre enfant.
  • Surconsommation : ne pas le gaver de jeux, nourritures, télé.
  • Surprotection : ne pas lui demander en permanence s’il a soif, faim, chaud…
  • Surcommunication : ne pas trop lui parler. Il devient alors un vrai plaideur, toujours dans le langage, dans l’argumentation.
  • Survalorisation : ne pas lui dire en permanence que tout ce qu’il fait est merveilleux, extraordinaire. Cette attitude développe trop leur ego. Et plus l’ego est hypertrophié, moins le principe de réalité existe. 

Il n’est pas question de tout interdire ou de ne pas faire un peu de tout cela, c’est le « sur » qui est à éviter.

Instaurer des habitudes

Les habitudes apprennent la frustration, elles sont donc essentielles. Peu à peu, l’enfant accepte par exemple de passer du bain rigolo à la douche quotidienne. Au départ, c’est difficile et il finit par s’y habituer. Il en sera de même plus tard avec les devoirs. Il verra qu’il aura encore un peu de travail à réaliser après sa journée, il le fera par habitude. Cette attitude sera fondamentale dans l’acceptation des contraintes de sa vie future. « Le rôle des parents est d’amener petit à petit l’enfant à lui montrer qu’il existe des petits moments où l’on ne fait pas toujours ce qu’on veut, où c’est un peu plus difficile, où il faut faire un effort », explique Didier Pleux.

Savoir dire non

« Savoir dire non, c’est tout simplement ramener son enfant à la réalité et lui expliquer qu’il ne peut pas tout obtenir. C’est un frein à la toute-puissance de l’enfant », affirme Didier Pleux.
Bien sûr, vous expliquez à votre enfant le motif de votre refus, mais vous ne devez pas le lui redire plusieurs fois par jour. 

Mettre en place un code familial

« L’humain a besoin de codes », déclare Didier Pleux. « Nous avons un Code pénal, un Code civil, un Code de la route, un Code fiscal, je propose donc aux parents de mettre en place un code familial », poursuit-il. Le principe : établir des règles, les expliquer aux enfants et leur donner un feu vert ou un feu rouge selon leur attitude.

Être cohérent dans la famille

Vous devez vérifier que votre entourage est cohérent dans son attitude envers votre enfant. Si votre enfant vous coupe la parole en permanence pendant le repas et que ses grands-parents lui interdisent, il risque de faire une grosse colère. « Posez-vous donc ces questions : êtes-vous cohérents entre mari et femme ? Êtes-vous cohérents au sein de la fratrie ? », conseille Didier Pleux.

Comment réagir quand le caprice survient ?

À l’extérieur

Vous êtes au supermarché, votre enfant passe devant le rayon jouets et veut absolument que vous lui en achetiez un. Vous refusez, c’est la crise. « S’il se comporte de cette façon, vous rentrez immédiatement. Et vous trouvez une sanction une fois rentrés à la maison, propose Didier Pleux. Il faut que l’enfant sache qu’une telle crise à l’extérieur n’est pas acceptable. Cela rentre d’ailleurs dans le code familial que vous aurez mis en place. Le soir venu, il pourra donc être privé de son dessin animé préféré ou de sa petite comptine. De manière générale, les enfants qui font une crise dans un supermarché sont ceux qui ont passé tous les feux rouges toute la journée. »

À la maison

Les Américains emploient ce terme dans l’éducation des enfants pour parler d’isolement. Vous êtes à la maison, il fait un caprice et devient ingérable : time out ! Vous le mettez dans une pièce neutre (pas au coin, pas à la cave) et vous ne communiquez plus avec lui pendant plusieurs minutes. Il continue ? Vous ajoutez dix minutes. Et quand il sera calmé, il aura le droit de vous rejoindre.

Petits caprices et grosses colères, Didier Pleux, éditions Eyrolles & Psycho-Enfants

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